Les nombreux cas de chevaux tués ou horriblement mutilés ne cessent de se multiplier depuis plusieurs mois. Chevaux, pouliches, juments et même un âne… Les équidés sont dans le viseur d’un ou de plusieurs tueurs encore inconnus. Les enquêteurs étudient toutes les pistes pour retrouver ces horribles coupables et mettre un terme à ces affaires qui angoissent tous les propriétaires de chevaux, et effraient la France entière… Ces scènes d’horreur ont toutes un point commun qui fait froid dans le dos : les oreilles des chevaux victimes sont sectionnées. Qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi des gens coupent-ils les oreilles des chevaux ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette pratique à glacer le sang et sur les hypothèses étudiées par les enquêteurs.

De nombreux cas de chevaux morts aux oreilles sectionnées

Ces faits font froid dans le dos… Et pourtant, depuis plusieurs mois maintenant, le nombre de cas de chevaux retrouvés morts ne cessent d’augmenter. Vous en avez certainement entendu parler aux infos, et cela n’est pas une mauvaise plaisanterie. Depuis décembre 2018, des chevaux sont retrouvés abattus un peu partout autour de l’hexagone. Torturés puis tués, les victimes ont toutes un point commun, un détail choquant… L’oreille droite est toujours sectionnée.

Le premier cas remonte au 1er décembre 2018, dans le Puy-de-Dôme. Une pouliche est retrouvée sans vie, par son propriétaire. Quelque temps plus tard, un deuxième cheval est retrouvé mort avec une oreille sectionnée, cette fois-ci en Vendée. Il s’agit de “Démon du Médoc”, un trotteur de course. Son entraîneur est choqué et parle d’une vraie “scène d’horreur”. Peu à peu, les meurtres se succèdent partout en France.

En juin 2020, la victime est un âne. Cette fois, on s’en prend à l’ensemble des équidés. Le pauvre animal a, lui aussi, l’oreille droite coupée nettement.

En effet, parmi les dizaines de meurtres recensés, on compte des chevaux, un âne, une ponette, des pouliches et des juments… Ces scènes d’horreur qui se multiplient touchent tous les équidés.

Pourquoi couper les oreilles des chevaux ? Plusieurs hypothèses

Alors que le nombre de chevaux retrouvés tués ne cesse d’augmenter, difficile aujourd’hui de savoir ce qui motive les coupables de ces horribles actes de barbarie. Les crimes ne semblent pas liés à la revente de viande et il ne s’agit pas non plus de balles perdues de chasseurs… Tous les chevaux tués ont aussi étaient mutilés, avec à chaque fois une particularité… Une oreille manquante sur chacun des corps. Électrocuté, tué avec une pierre, terrorisé jusqu’à la crise cardiaque… Les tueurs ne reculent devant rien pour abattre les chevaux.

Mais pourquoi couper les oreilles des chevaux ? Qui massacre ces pauvres bêtes et pourquoi sectionner une partie du corps ? S’agit-il d’un pur acte de cruauté ? D’un pari ? Les enquêteurs cherchent à comprendre… Difficile aujourd’hui de répondre à cette question même si plusieurs hypothèses sont évoquées.

La première hypothèse est qu’il pourrait s’agir d’un acte réalisé par un ou plusieurs fétichistes des oreilles de chevaux.

La seconde hypothèse est que le ou les coupables recueillent les oreilles comme des trophées. En effet, de nombreux tueurs en séries agissent ainsi. Il s’agit d’une pratique répandue, que l’on retrouve souvent chez le serial killer. Il peut s’agir d’objets, de cheveux, ou d’une partie du corps des victimes…

Une autre hypothèse est évoquée par les autorités, celle de la secte. En effet, l’oreille pourrait avoir une signification particulière et les tueurs pourraient faire partie d’une secte. Cette hypothèse se rapproche d’un rituel de tauromachie. Dans ce rituel, les oreilles coupées sont remises au toréador lorsqu’il réalise une prestation jugée satisfaisante. Les oreilles des taureaux sont alors coupées près du crâne et offertes au toréador.

Enfin, une dernière hypothèse paraît retenir l’attention des enquêteurs. Le seul point commun est bien l’oreille droite coupée. Les meurtres, eux, ne se ressemblent pas. Le mode opératoire est toujours différent. Ainsi, les autorités évoquent la possibilité d’un “challenge”. Le tueur ne serait donc pas seul, et il pourrait s’agir d’un groupe de personnes sévissant dans toute la France. Ces personnes récupéreraient les oreilles pour prouver leurs meurtres aux autres membres de ce groupe. Inhumain et horrible, la piste du challenge macabre est plausible et effraie les propriétaires de chevaux qui craignent pour la vie de leurs animaux.

Bien que de très nombreuses enquêtes aient été ouvertes pour ces faits et pour retrouver les horribles coupables, il est impossible de savoir si ces affaires sont liées ou s’il s’agit de cas isolés. Les pistes sont nombreuses et aussi très imprécises…Du rite satanique aux haïsseurs de chevaux, le sujet est très complexe.

De plus, les autorités n’écartent l’hypothèse que des imitateurs aient pris le relais pour suivre les pas du ou des premiers tueurs. Cela expliquerait l’explosion du nombre de cas dans des régions très différentes, et cela partout en France. Cela serait directement à la médiatisation de ces affaires.

Ce qui est certain, c’est que les autorités font tout pour élucider ces horribles affaires de meurtres et pour trouver les responsables, cela afin de mettre un terme définitif à ces actes de barbarie.

Des propriétaires excédés

Les cas se multiplient et c’est toute la France qui tremble. En effet, les propriétaires de chevaux sont dans l’angoisse perpétuelle. L’incompréhension, la peur et le doute s’emparent de ces derniers. Les victimes ont toutes des propriétaires différents, la piste de la vengeance a donc été écartée par les enquêteurs. Les propriétaires et les communes multiplient les actions pour tenter de protéger leurs chevaux. Dans le village de Berny-en-Santerre où deux meurtres de chevaux ont eu lieu, le maire de la commune Francis Leroy a fait installer des caméras de surveillance pour protéger les équidés.

Face à la multiplication des cas, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a partagé une liste de recommandations de la gendarmerie à destination des propriétaires de chevaux. Il est ainsi conseillé de ne pas laisser les bêtes sans surveillance, d’éviter de laisser un licol quand l’animal est au pré, d’installer une caméra de surveillance si cela est possible… Il est également conseillé de contacter le 17 en cas de comportement inhabituel comme la présence d’un rôdeur à proximité des pâtures.

Les propriétaires communiquent et partagent leurs inquiétudes, une page Facebook a d’ailleurs été créée par Pauline Sarrazin, une propriétaire dans l’incompréhension qui a elle aussi perdu sa jument… La page “Justice pour nos chevaux” rassemble ainsi tous les propriétaires victimes.

Comme vous l’aurez compris, il est aujourd’hui impossible de savoir qui se cache derrière ces meurtres et ce qui pousse les tueurs à agir de la sorte. Cette barbarie sans nom provoque l’incompréhension générale de la part des propriétaires de chevaux qui vivent dans l’angoisse… Les autorités mettent tout en œuvre pour trouver les coupables et pour comprendre pourquoi ces derniers mutilent les chevaux en leur coupant les oreilles. Pour le moment, les propriétaires de chevaux appellent à la prudence et demandent à quiconque est témoin de faits inhabituels ou repérant des individus agissant de façon étrange, de prévenir les autorités sans attendre.

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