Aux États-Unis, de nombreuses villes ont hérité d’un surnom. Las Vegas est surnommé « Sin City », Chicago, « Windy City », Detroit, « The Motor City » et bien sur, le surnom le plus connu de ce continent : « Big Apple » pour nommer la ville de New-York. Même les Français appellent New-York, la Grosse Pomme, mais pourquoi ce surnom ? Et quels sont les mystères cachés derrière la ville de New-York ?
Pourquoi la ville de New-York est surnommée Big Apple ?
À vrai dire, nous ne connaissons pas l’histoire exacte de ce surnom, mais nous savons qui est la première personne a l’avoir utilisé : John J.Fitz Gerald. Ce journaliste hippique du New York Morning Télégraph a écrit une chronique, le 18 février 1924, intitulée « Autour de la Big Appel ». En voici un extrait : « La big Apple, le rêve de tout garçon qui a chevauché un pur-sang et le but de tous les cavaliers. Il n’y qu’une Big Apple. C’est New-York. »
Alors la première théorie des historiens a été de dire que New-York s’appelait ainsi car l’État de New-York est le deuxième plus gros producteurs de pommes aux États-Unis derrière l’État de Washington. Mais soyons réaliste, lorsque l’on pense à New-York, on ne pense pas vraiment à ses pommiers. C’est une ville très urbaine et peu peuplée de pommier en réalité.
John J.Fitz Gerald raconte dans son article que l’idée de ce surnom ne vient pas de lui, mais d’un employé qu’il a croisé dans des écuries à la Nouvelle-Orléans. Pourquoi aurait-il utilisé ce terme ? Tout simplement car à New-York se trouvaient les plus grands champs de courses des États-Unis avec des prix portant le nom d' »Apple ». Le journaliste a, alors, retranscrit la conversation entendue dans son article et décidé, à partir de ce moment-là, de toujours appeler la ville de New-York, Big Apple. Ce surnom fut repris par les groupes de jazz très populaire à cette époque.
C’est en 1970 que la ville de New-York elle-même décida de se surnommer ainsi afin de redorer son image. La ville sombrait dans la délinquance et la pauvreté. Des t-shirts et de nombreux goodies furent donc fabriqués avec l’image de cette Grosse Pomme et l’histoire de ce fruit historique commença !
Comment s’appelait New-York avant de s’appeler New-York ?
« Big Apple », « La ville qui ne dort jamais », « La ville debout », « Gotham »… La ville de New-York a de nombreux surnom mais elle a aussi eu plusieurs noms. Il faut tout d’abord savoir qu’à ce jour, le nom officiel de New-York est « City of New-York ». Mais bien sûr, personne n’utilise ce nom dans la langue courante.
Alors, arrêtons ce suspense, quels ont été les autres noms de cette ville ? Préparez-vous, ces noms sont plutôt surprenants. La ville de New-York s’est dans un premier temps appelée « Nouvelle-Angoulême ». Un nom avec une résonance plutôt française. C’est Giovanni De Verrazano, un explorateur florentin longtemps au service du roi de France, François 1er, qui l’avait baptisé ainsi en 1524.
En 1626, les premiers colons prirent possession de la ville et décidèrent de la rebaptiser. D’origine Néerlandaise, c’est tout naturellement qu’ils la nommèrent : la Nouvelle-Amsterdam. C’est seulement 1664, lors de la conquête anglaise qu’elle fut pour la première fois nommée New-York. Mais ce la ne dura pas car en 1673 et 1674, les Néerlandais revinrent en choisissant de l’appeler « Nouvelle-Orange ». Peu importe le nom, la ville était toujours nouvelle. Cela représente bien cette immense City, là où les journées ne se ressemblent jamais.
Qui a créé la ville de New-York et comment a-t-elle été créé ?
Maintenant que l’on sait l’histoire du nom de la ville, posons-nous la question : d’où vient le terme Manhattan ? Et cette question va nous emmener sur les traces de la création de la ville toute entière.
Cette ville mythique n’a pas toujours ressemblé à ce qu’elle ait aujourd’hui. Essayez d’imaginer New-York comme une ville vallonnée et boisée. C’est compliqué, et pourtant c’est ce qu’elle était lorsque ces habitants étaient des Indiens Lenapes. Cette tribu occupait la ville avec d’autres tribus indiennes, notamment les Algonquins. Manhattan vient de Mannahatta, ce qui veut dire « la petite île » ou « l’île vallonnée » en indien. L’histoire de New-York City commence, ou plutôt, de Nouvelle-Angoulême.
Quelques années plus tard, en 1524, Giovanni de Verrazano fut le premier européen à poser le pied sur le sol new-yorkais. Il baptisa alors la baie entière, la Nouvelle-Angoulême. Un siècle plus tard, un explorateur anglais, Henri Hudson, fut le premier à dresser la carte de la ville et de sa baie.
De 1626 à 1664, la Compagnie néerlandaise des Indes Occidentales se lancèrent dans la colonisation de cette région du monde. Ils décidèrent d’oublier le nom « Nouvelle-Angoulême » pour « Nouvelle-Amsterdam ». L’année 1664 fut marqué par la reprise anglaise de la ville. Les Anglais ne laissèrent aucune chance aux hollandais et prirent la Grosse Pomme. Une fois cette ville entre leurs mains, ils ont décidé de l’appeler « New-York » en l’honneur de Jacques, duc d’York et frère du roi Charles II. La ville de New-York est née !
Pourquoi New-York n’est pas la capitale de l’État de New-York ?
Et oui, vous avez bien lu. Contrairement à ce que vous pensiez, New-York n’est pas la capitale de l’État portant son nom. On vous l’accorde, ce n’est pas logique, et on vous l’annonce, rien de ce qui va suivre ne sera logique. La capitale de l’État de New-York est Albany, une ville peu connue d’environ 100 000 habitants (donc énormément moins que New-York) qui se situe au nord de l’État.
Albany a été désignée capitale en 1797 car, à cette époque elle avait en sa possession plusieurs avantages. Elle se situait environ au centre de l’État et au croisement d’axes routiers importants. Le port de la ville était le dernier port de l’Hudson atteignable par les grands bateaux. Et, à cette époque, cette ville était l’une des plus peuplées.
Aujourd’hui cela a changé, on compte 8,5 millions d’habitants à New-York. La ville d’Albany est très peu connue dans le monde entier. Mais personne ne souhaite que la capitale de cet État change. Si un jour vous souhaitez visiter cette région, ne vous arrêtez pas à la Grosse Pomme, plongez-vous dans l’autre facette de l’État de New-York. Prenez tout de même plusieurs jours car la taille des villes américaines est différentes de celle des villes françaises.
